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Le marché des crédits immobiliers garde le cap

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« Le marché des crédits immobiliers se porte bien », affirme Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université de Nanterre.

D’après l’étude de l’Observatoire du financement des marchés résidentiels, piloté par Crédit Logement, la production de crédits aux particuliers est passée de 166,1 milliards en 2006 à 170.7 milliards en 2007 (offres acceptées), soit une progression de 2.7%. « Si on regarde par segments de marchés, on s’aperçoit que cette hausse est surtout due aux crédits pour l’ancien, dont la part en volume est en augmentation de 4.8%, alors que celle de la production de crédit au neuf diminue de 1.8% », précise Michel Mouillart.

Le rajeunissement de la clientèle se confirme. Les emprunteurs de moins de 35 ans représentent maintenant 44 % du marché du neuf (contre 43.2% en 2006) et 49.6% du marché de l’ancien (contre 48.8% en 2006). Le montant moyen accordé s’est stabilisé entre 103 000 euros et 104 000 euros, un chiffre à rapprocher de l’augmentation de l’apport personnel, en hausse de 6.6%. « Cette augmentation est liée à l’augmentation du nombre de revente, indique Michel Mouillart. En 2007, 50% des sommes récoltées lors de la vente de biens anciens sont réutilisées directement pour réinvestir. »

Atterrissage en douceur

Le taux d’intérêt moyen se situe à 4.62% à fin 2007, contre 3.96% en 2006. Il est stabilisé depuis le mois de novembre. Une évolution similaire à celle de la durée moyenne des prêts, passée de de 219,5 mois à 225,1 mois. « Elle commençait à baisser doucement à la fin de l’année, une tendance confirmée par le mois de janvier 2008, où la durée moyenne est tombée à 223 mois », explique Gabriel Benoin, directeur du Crédit Logement. Quant à l’indice de solvabilité des ménages, il a retrouvé son niveau de janvier 2006, grâce à la mesure sur les crédits d’impôts sur les intérêts d’emprunt.

« Les mois à venir devraient voir un atterrissage en douceur du marché, avec éventuellement une faible décroissance de la production, estime Michel Mouillart. Les subprimes américains n’ont pas d’impact direct sur le marché français, qui reste solide. En revanche, d’ici trois à quatre mois, on saura plus précisément à quel point la crise aura fragilisé la santé des établissements de crédit, et si l’offre va tenir. »

JMB

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