BFM Immo
Crédit

Le prêt à taux zéro sera davantage ciblé sur "les zones tendues"

Le PTZ sera bien reconduit l'an prochain

Le PTZ sera bien reconduit l'an prochain - Bertrand Guay - AFP

Le secrétaire d'État à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, a indiqué que ce dispositif serait bien reconduit l'an prochain. Mais il devrait se concentrer avant tout sur les zones où la demande excède l'offre de logements.

Le Prêt à taux zéro va évoluer l'an prochain. Le secrétaire d'État à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie, a en effet indiqué ce mercredi que ce dispositif serait reconduit l'an prochain mais de "manière plus ciblée" sur les zones de déficit de logement.

"Le prêt à taux zéro, la loi dit qu'il va s'arrêter le 31 décembre 2017", a rappelé Julien Denormandie sur RTL. "On le reconduira de manière plus ciblée, c'est à dire pas de la même manière partout sur le territoire (...), là où il est le plus nécessaire pour les Français" c'est à dire "dans les zones tendues", où la demande de logements excède fortement l'offre, a-t-il poursuivi.

Principal outil de soutien public à l'accession sociale à la propriété, le PTZ est accordé aux ménages primo-accédants sous conditions de ressources, et a également été réintroduit dans l'immobilier ancien, sous conditions de travaux.

120.000 ménages bénéficiaires

Le prêt à taux zéro a été distribué plus largement en 2016: la majorité précédente a en effet assoupli ses critères d'attribution, notamment en relevant les plafonds de revenus des ménages éligibles pour les aligner sur ceux du logement intermédiaire.

Quelque 120.000 ménages ont ainsi bénéficié d'un PTZ l'an dernier, soit deux fois plus qu'en 2015, pour un coût annuel d'environ 800 millions d'euros pour l'État.

Cette aide publique a contribué à relancer la construction de logements neufs en France, depuis deux ans, tout comme l'avantage fiscal dit "Pinel", dans un contexte de taux de crédit immobilier historiquement bas qui soutient grandement le secteur.

Le "Pinel" est un énième dispositif (après le Scellier, le Duflot...) accordé aux particuliers qui achètent un logement afin de le louer, pour un coût de 360 millions d'euros par an pour les finances publiques.

Le gouvernement a repoussé au 22 septembre la présentation de sa "stratégie" pour le logement, l'un des trois secteurs, avec le transport et l'emploi, devant générer le plus d'économies au sein d'un projet de loi de Finances 2018 qui en prévoit au total 20 milliards d'euros.

J. M.