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Le spectre de la hausse des taux immobiliers refait (déjà) surface

Une hausse semble inéluctable

Une hausse semble inéluctable - dr

Alors que les taux sont repartis à la baisse en février, le courtier Cafpi s’inquiète de leur remontée prochaine. Celle-ci pourrait avoir lieu après l’été, pesant sur la solvabilité des ménages emprunteurs.

Cafpi joue les rabat-joie. Alors que la plupart de ses confrères constatent la reprise du mouvement de baisse des taux immobiliers, le courtier en crédit prévient dans son dernier baromètre que la fête ne durera pas très longtemps.

« La hausse que l’on pressentait se fait attendre, note Philippe Taboret, le directeur général-adjoint du groupe. Il faut s’en réjouir, mais rester lucide ». Fin janvier, le dirigeant s’était inquiété des conséquences de l’appel du gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, à développer la titrisation des crédits immobiliers, une pratique qui promet de jouer sur le niveau des marges des banques et partant, sur celui des taux des crédits qu’elles accordent. Un risque toujours prégnant, auquel s’ajoute celui de voir la Réserve fédérale des Etats-Unis durcir sa politique monétaire. En effet, la Fed « ne manquera pas de réduire son soutien à l’économie américaine, en fort redressement, à la première embellie significative du marché de l’emploi », explique M. Taboret. S’ensuivrait une remontée des taux longs (l’OAT 10 ans en France) et, mécaniquement, une hausse des taux des crédits immobiliers.

Quelques mois de répit

Reste à savoir quand, et de combien. « Compte tenu des dernières statistiques et des pronostics économiques, le plus probable, aujourd’hui, est que la remontée n’aura lieu que dans le courant du second semestre », estime Philippe Taboret. Le mouvement devrait rester « contenu et très progressif », avec un crédit plus cher de 0,25 à 0,50 % d’ici la fin 2014. Une remontée qui ne serait cependant pas sans conséquences sur le pouvoir d’achat des ménages : lors d’un point presse, Cafpi avait estimé en début d’année qu’une baisse de prix de l’ordre de 4,4 % serait nécessaire pour compenser les effets d’une hausse de taux de 0,50 point.

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Emmanuel Salbayre