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Les banques acceptent de plus en plus de nouveaux dossiers de crédit immobilier

Les banques remontent leurs taux

Les banques remontent leurs taux - Joel Saget - AFP

Certaines banques remontent leurs taux immobiliers, de 0,20 point en moyenne. Mais dans le même temps, plusieurs acceptent à nouveau les demandes de prêts.

Bonne nouvelle pour les Français qui ont un projet immobilier: la date, théorique, du début du déconfinement le 11 mai a redonné de la visibilité au marché et les professionnels du secteur s’organisent à nouveau. Ainsi, le courtier Vousfinancer affirme que plusieurs banques lui ont annoncé pouvoir reprendre le traitement de nouveaux dossiers de crédits.

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70% des banques accepteraient de nouveaux dossiers, mais sous conditions. “Si elles acceptent de prendre les nouvelles demandes de prêts, compte tenu de leurs capacités de traitement encore limitées, mais également de l’anticipation d’une hausse des risques, elles appliquent plus strictement que jamais les recommandations du Haut conseil de stabilité financière en étant notamment particulièrement attentives à ne pas dépasser un endettement de 33 %”, précise le courtier.

Allongement des délais

Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer, note également un allongement des délais, à cause de l’organisation nécessaire pour éviter la propagation du virus (télétravail, congé maladie, personnel peu présent en agence, …). “Les délais de traitement peuvent aller jusqu’à 3 semaines pour obtenir un accord de crédit, contre une semaine à 10 jours habituellement. Sauf exception, les délais d’émissions d’offres de prêt sont également plus élevés”.

Petits bémols notés par le courtier. Tout d’abord, en avril une vingtaine de banques ont remonté leurs taux, de 0,20 point en moyenne (par exemple de 1% à 1,20%). Certaines ont remonté jusqu’à 0,5 point sur les profils les moins attractifs. Une hausse que Sandrine Allonier explique: “Nos partenaires bancaires nous indiquent que la situation actuelle et l’incertitude économique induisent des tensions fortes sur le coût des ressources qu’elles répercutent sur leurs conditions de taux. En outre, elles anticipent une hausse des risques sur les entreprises et par conséquent les profils qui seront financés, ce qui pèse également sur les taux”.

Ensuite, pour l’instant, les courtiers ignorent si les banques prendront en compte comme référence pour le calcul de l’endettement le salaire annuel ou le salaire actuel, équivalent à 84% de salaire net pour ceux qui sont au chômage partiel . Une différence qui a un un impact non négligeable sur la capacité d’emprunt. Vousfinancer donne comme exemple “avec un salaire net de 3.000 euros et une mensualité maximum de 990 euros hors assurance, il est possible d’emprunter 207.300 € à 1,4 % sur 20 ans. Avec un salaire au chômage partiel qui tombe à 2.520 euros net et une mensualité de 830 euros, le montant maximum d’emprunt est de 173.800 €, soit 33.500 euros de moins”.

Diane Lacaze