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Les banques sont-elles préparées au choc de l'assurance emprunteur ?

Les attitudes des banques face au choc de l'assurance emprunteur

Les attitudes des banques face au choc de l'assurance emprunteur - Thomas Samson - AFP

Depuis le 1er janvier, les emprunteurs ont la possibilité de résilier leur assurance de prêt annuellement et de souscrire une offre concurrente moins chère que celle proposée d'office par la banque prêteuse. Comment les banques vont-elles riposter ? Explications.

Depuis que le Conseil constitutionnel a validé la résiliation annuelle de l'assurance emprunteur, les renégociations de contrats affluent chez les courtiers. Selon de récentes données du comparateur en ligne Magnolia.fr, la demande a bondi mi-janvier de 45% par rapport au mois précédent.

Face au rush des emprunteurs, nombreux à vouloir renégocier les conditions de leur assurance de prêt dans l'espoir d'économiser des milliers d'euros, le secteur bancaire est sur le qui-vive. "Les états-majors des banques (...) ont travaillé sur leurs offres pour les rapprocher de celles des challengers, développé des tarifs plus segmentés voire relancé leurs contrats individuels", a confié aux Échos un conseiller d'Accenture.

Chez LCL (filiale du Crédit Agricole), "il est prévu que les centres de relation clientèles viennent en support des agences... même si on ne sait pas encore vraiment comment va réagir la clientèle", souligne un syndicat. Même son de cloche à la Banque Postale, qui va mobiliser les salariés pour proposer des contre-offres.

Certaines banques ne jouent pas le jeu

Mais toutes n'adoptent pas la même stratégie. Certaines banques ne jouent pas le jeu et font tout pour retarder les procédures, alors que d'autres préfèrent baisser le coût de leurs propres assurances pour conserver les clients qui seraient tentés d'opter pour des offres concurrentes.

Enfin, un autre profil est en train d'émerger : des banques qui imposent à leurs clients sur le départ des frais de résiliation de plusieurs centaines d'euros. Un comportement qui est "à la limite de la légalité", estime Magnolia.fr, selon lequel les banques ne sont pas encore préparées pour ce choc de l'assurance emprunteur. Il leur faudra, d'après ce spécialiste, entre trois et quatre ans avant de l'être.

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J. M.