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Les femmes achètent un bien immobilier plus jeunes que les hommes

Les femmes achètent plus tôt.

Les femmes achètent plus tôt. - Geralt - Pixabay

Les femmes achètent généralement un bien immobilier plus tôt que les hommes. Et elles empruntent aussi en moyenne davantage que leurs homologues masculins.

En matière d'immobilier, les femmes et les hommes n'ont pas les mêmes comportements. Dans une étude* publiée jeudi, Meilleurtaux s'est intéressé au profil des hommes et femmes célibataires en France qui deviennent propriétaires. Le courtier, chez les propriétaires interrogés au sein de son réseau, remarque notamment que si les écarts de salaire sont moins importants que par le passé, ils restent encore marqués. Ainsi, la femme emprunteur sans enfant gagne en moyenne 3.757 euros par mois contre 4.100 euros par mois pour l'homme célibataire sans enfant. Pour les célibataires avec enfant, les revenus s'élèvent à 4.063 euros par mois pour Madame et 4.349 euros par mois pour Monsieur.

Par ailleurs, les femmes célibataires, avec ou sans enfant, empruntent plus que les hommes célibataires dans la même situation. En effet, sans enfant, une femme va emprunter 194.666 euros en moyenne, alors qu'un homme empruntera 193.863 euros. Lorsqu'il y a des enfants, une femme empruntera 200.542 euros contre 197.447 euros pour un homme.

Moins d'apport

L'étude précise que "s'il y a quelques années les femmes disposaient d'un apport plus important que les hommes, en 2018 celui-ci est légèrement inférieur à celui des hommes. L'apport d'une femme célibataire sans enfant s'élève à 12.000 euros et celui de l'homme célibataire sans enfant à 15.000 euros. Pour les célibataires avec enfant hommes, l'apport est plus faible à 11.900 euros et s'élève à 10.000 euros pour les femmes".

Les données sur le sujet sont encore relativement rares. Dans une enquête datant de 2014, l'Insee s'était intéressé à la question et avait noté que le patrimoine brut moyen des hommes était supérieur de 15% à celui des femmes. Mais cet écart valait surtout pour les actifs financiers (37% de plus pour les hommes) et non pour le patrimoine immobilier (avec 4% de différence pour la résidence principale en 2010). Ce qui s'expliquait généralement par "une détention de la résidence principale très souvent à parts égales au sein des couples", tandis que les inégalités de revenus creusent les écarts sur le reste du patrimoine.

Autre enseignement surprenant de l'étude Meilleurtaux, les femmes célibataires réalisent une acquisition immobilière beaucoup plus tôt que les hommes célibataires. Sans enfants, elles le font à 29 ans, quand les hommes ne se lancent qu'à 32 ans en moyenne. Avec enfant, l'achat est à 35 ans pour les femmes et 38 ans pour les hommes.

En couple, qui a le dernier mot?

Et en couple, comment cela se passe-t-il? "Ce sont les femmes les plus jeunes qui s'investissent le plus dans la recherche. Chez les 25-34 ans elles sont 53,7% à déclarer que ce sont elles qui ont trouvé le bien. Ce chiffre descend à 45,7% chez les 35-49 alors que chez les 50-60 ans la recherche ayant permis de trouver un bien s'effectue plus en duo (47,1% contre 43,2% des femmes seules)".

D'ailleurs, dans une autre étude réalisée cette fois par Médiamétrie sur les habitudes des internautes, SeLoger comptait plus de visiteuses que de visiteurs. 56% des internautes qui consultent les annonces du site immobilier sont ainsi des femmes.

Une fois le bien trouvé, l'étude Meilleurtaux montre que chez les 25-34 ans, les femmes sont 66,7% à déclarer avoir pris la décision d'achat, même si le bien ne plait pas forcement à leur conjoint (1/3 des répondantes révèlent que le bien leur plaisait davantage qu'à leur conjoint). Pour les autres, la décision se prend en couple (69,2%).

*étude réalisée auprès d'un échantillon de 600 propriétaires immobiliers de 25-60 ans, dans le cadre d'un questionnaire en ligne du 23 au 28 février 2018.

Diane Lacaze