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Les prêts toxiques n'ont pas épargné les particuliers

Un prêt qui peut coûter cher...

Un prêt qui peut coûter cher... - dr

On pensait jusqu’alors que seules les communes étaient empoisonnées par des emprunts indexés sur le franc suisse. Mais, d’après les révélations de l’Association française des usagers de banque (Afub) au Parisien, des particuliers se retrouvent dans la même situation, devant payer un surcoût de 20 à 30 %.

Des emprunteurs « personnes physiques » sont également pris au piège des emprunts toxiques : ces derniers, « avec la hausse de la monnaie suisse, doivent supporter un surcoût allant de 20 % à 30 % du prêt », explique au quotidien Serge Maître, délégué général de l’Afub. Ce qui, pour des sommes d’un montant important - prêtées par exemple en vue d’effectuer un achat immobilier -, commence à chiffrer.

Des banques comme BNP Paribas et le Crédit Agricole sont dans le viseur des souscripteurs, explique Le Parisien. Et si l’opération pourrait être justifiée pour des personnes résidant à la frontière franco-suisse, ce n'est pas en l’occurrence le cas : très peu de ces prêts ont été octroyés dans cette région…

15 000 personnes concernées par les prêts toxiques

L’association déclare avoir déjà reçu pas moins de 148 plaintes écrites. Selon elle, « 15000 personnes au moins » auraient contracté les fameux prêts censés bénéficier de la stabilité du franc suisse, rapporte le quotidien. « Un bon tiers d’entre eux auraient souscrit pour acheter leur résidence principale, le reste pour de l’investissement locatif dans le cadre de différents dispositifs de défiscalisation, principalement en 2008 et 2009 ».

Selon BNP Paribas, ces prêts ont été « exclusivement proposés par des intermédiaires de banque à des investisseurs immobiliers, donc des personnes averties. Non seulement ces prêts étaient moins chers d’environ 1%, mais leurs souscripteurs perçoivent des loyers, et après le renversement de situation nous avons étudié tous les dossiers au cas par cas », a justifié la banque.

Quant au Crédit Agricole, il n’a « pas connaissance de clients qui se sont plaints », rapporte Le Parisien.

Léo Monégier