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Les taux immobiliers au plus haut depuis 2006

L'allongement des durées joue encore dans le neuf, plus dans l'ancien

L'allongement des durées joue encore dans le neuf, plus dans l'ancien - dr

Les taux d’emprunt immobilier ont progressé très légèrement en juin, selon le Crédit Logement. Le recours aux taux variables soutient la demande de crédit.

Une hausse très légère, mais une hausse quand même. Selon la dernière édition de l’Observatoire du financement des marchés résidentiels du Crédit Logement, les taux des prêts du secteur concurrentiel ont progressé de 2 points de base en juin, après une hausse de 8 points en mai. A 3,84 % en moyenne (hors assurance et coût des sûretés), ils retrouvent leur niveau de septembre 2009, « ou encore de l’été 2006, lorsque le marché était en pleine expansion », précise le document. Depuis le début du mouvement, au mois de novembre 2010, les taux ont repris près de 70 points.

Un effet « durée » à minimiser

Contre toute attente, cette hausse n'a pas d'effet notable sur l’activité sur les marchés immobiliers, dont le Crédit Logement assure qu'elle reste « soutenue », portée, semble-t-il, par un recours accru aux taux variables plafonnés. « La nécessité de préserver sa solvabilité conduit une partie plus large de la demande à choisir ce type de formule », explique le document. La part de la production de crédits immobiliers réalisée à taux variable est ainsi passée en un mois de 9 à 9,6 %, au plus haut, là aussi, depuis 2006. Pour mémoire, les emprunts à taux variables ne représentaient que 1,6 % de la production de crédits immobiliers en 2008.

A noter que l’allongement des durées de remboursement, qui a un temps soutenu la demande de crédit, n’opère plus dans l’ancien. Selon le Crédit Logement, la durée moyenne d’un emprunt contracté pour l’achat d’un logement déjà existant était en moyenne de 233 mois en juin (soit un peu plus de 19 ans), inchangée par rapport à mai, et contre 234 mois en mars. L’effet continue cependant de jouer dans le neuf, avec une durée moyenne de 238 mois (un peu moins de 20 ans), contre 228 mois en avril – « après, il est vrai, un important recul en avril (248 mois) ».

Emmanuel Salbayre