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Les taux immobiliers remontent

La finde la baisse des taux semble amorcée

La finde la baisse des taux semble amorcée - Fotolia

Le nouveau point bas touché au mois de juin pourrait bien être le dernier : les courtiers en crédit constatent des hausses de 0,15 % des barèmes bancaires, sur fond de remontée de l'OAT 10 ans.

Baisse des taux, suite et fin ? Alors que la dernière livraison de l’observatoire Crédit Logement/CSA faisait état en début de semaine d’un nouveau record sur le front des taux d’emprunt immobiliers, les courtiers en crédit sont unanimes : ce mois de juillet devrait marquer la fin du mouvement de repli à l’œuvre depuis plus d’un an et demi. En cause : l’agitation sur les marchés monétaires et la nette remontée de l’OAT 10 ans, l’obligation assimilable du Trésor, passée d’un plus bas historique de 1,67 % en mai à un pic de 2,45 % à la fin du mois de juin.

Jusqu’à 0,20 % de plus

Or, comme le rappelle Ari Bitton, PDG d’AB Courtage, l’OAT fait figure de « référence officieuse pour les banques, qui indexent souvent leurs taux de crédit sur la hausse ou la baisse de cet indice ». Sans aller jusqu’à répercuter intégralement la remontée de la fin juin, les établissements de crédit ont donc commencé à réajuster leurs grilles de taux à la hausse. D’autant que, comme le rappelait la semaine dernière, Empruntis.com, le premier à alerter sur la fin du mouvement de baisse, « les banques profitent quasi-traditionnellement de la période estivale pour remonter les taux des barèmes ». Maël Bernier, porte-parole du groupe, évoque aujourd’hui des hausses « de 0,10 à 0,20 % » selon les banques.

Et ensuite ?

Le mouvement pourrait se confirmer le mois prochain, « mais il ne serait pas étonnant que les taux se stabilisent à nouveau en septembre », poursuit Mme Bernier.

Un avis partagé par Hervé Hatt, le président de Meilleurtaux.com, qui exclut tout emballement à la hausse : « dans un contexte de demande fragile, les banques veulent continuer à attirer de nouveaux clients et ne souhaitent pas d'à-coups », explique-t-il. Ajoutant néanmoins que « les signaux avertisseurs sont bien là… »

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Emmanuel Salbayre