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Que faire si vous n'arrivez plus à rembourser votre crédit immobilier?

Trois solutions en cas de difficultés à rembourser son crédit

Trois solutions en cas de difficultés à rembourser son crédit - Philippe Huguen- AFP

Un tiers des Français remboursent actuellement un crédit immobilier. Mais parmi eux, 32% peinent à le faire. Vousfinancer rappelle qu'il existe des solutions pour aménager le remboursement.

Aujourd'hui, près d'un tiers des Français remboursent un prêt immobilier, selon un sondage OpinionWay pour Vousfinancer. Et parmi eux, 32% disent être en difficulté pour honorer leurs mensualités de crédit, d'après une autre étude réalisée par Diffusis France pour le compte de Meelo, un spécialiste de la data financière. C'est d'autant plus considérable que Meelo avait réalisé cette même étude en avril dernier au cœur du confinement, et à l'époque ils n'étaient que 17% de propriétaires à rencontrer des difficultés avec leurs crédits. Une situation qui fait augmenter le risque de surendettement. 7% des personnes interrogées (toujours dans l'étude de Diffusis) pensent avoir recours à un dossier de surendettement auprès de la Banque de France aujourd'hui. Ils n'étaient que 2,1% il y a quatre mois.

Si certains ménages sont en difficulté, cela ne signifie pas pour autant qu'ils vont arrêter de payer du jour au lendemain. D'ailleurs, le taux de défaut en France sur les prêts à l'habitat reste assez bas. Pour rappel, dans une note publiée en octobre 2019 intitulée "Diagnostic des risques dans le secteur de l’immobilier résidentiel", le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) indiquait que, lors de son dernier pic en 2014, le taux d'encours de crédits immobiliers en défaut était de 1,55%.

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Suspendre les échéances

Néanmoins, pour éviter d'en arriver là, des dispositions peuvent être prises. Ainsi, Vousfinancer rappelle qu'il existe trois solutions. Tout d'abord, le report ou la suspension d'échéance. "Le report d’échéance consiste à demander à la banque la suspension du remboursement de ses mensualités pendant un ou plusieurs mois", explique le courtier. En général, le report peut être demandé au bout de 24 mois de remboursement, et ce, pour une durée de 1 à 12 mois maximum, en une ou plusieurs fois.

La démarche est gratuite et met un ou deux mois à se mettre en place. Mais attention, même si la démarche est gratuite, la suspension d’échéance a un coût car le report génère des intérêts supplémentaires et allonge la durée du prêt. "En revanche, l’assurance de prêt ne peut faire l’objet d’un report. Elle continue donc à être versée mensuellement afin de protéger l'emprunteur", rappelle Vousfinancer.

Moduler ses mensualités ou regrouper ses crédits

L'autre possibilité est la modulation d'échéance. Si le report des échéances de prêt n’est pas possible, trop coûteux ou que la baisse de revenus risque de se prolonger sur le long terme, il est possible de passer par cette deuxième méthode. "Elle permet de diminuer ses mensualités de 10 à 30%, dans la limite d’un allongement de la durée du prêt de 2 ans maximum. Cette solution, qui peut être mise en place au bout de 12 à 24 mois de remboursement, est moins coûteuse pour l’emprunteur que la suspension car une grande partie de la mensualité est toujours versée donc les sommes reportées sont plus faibles", précise Vousfinancer qui rappelle que "la plupart des crédits sont modulables, sauf ceux sur deux lignes ou qui ont bénéficié d’un lissage". L’évolution demandée est pour 12 mois minimum et pour revenir à l’échéance initiale, il faudra en refaire la demande, sinon la baisse de la mensualité se poursuivra jusqu’à la fin du crédit.

Et enfin, il est possible de regrouper ses crédits. "C'est une opération permettant de regrouper ses emprunts (prêt immobilier, conso, auto, découvert, revolving…) en une mensualité unique, plus faible, sur une durée plus longue, avec à la clé une baisse du taux d’endettement", note le courtier.

Diane Lacaze