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Un simulateur pour savoir si renégocier son crédit est intéressant

Les taux bas ne suffisent pas pour justifier une renégociation de crédit

Les taux bas ne suffisent pas pour justifier une renégociation de crédit - Boyan Topaloff - AFP

On dit qu'il est judicieux de renégocier son crédit quand l'écart entre le taux initial et le taux actuel est d'au moins 1%. Mais d'autres éléments entrent en compte. Un simulateur dit s'il est judicieux de le faire ou non.

En cette période de taux bas, il est tentant de renégocier son prêt immobilier. Certains courtiers reçoivent désormais des demandes de renégociation pour des dossiers ouverts... en janvier. Il faut dire qu'en neuf mois précisément, le taux d'intérêt moyen sur 20 ans est passé de 2,4% à 1,4%. Soit 1 point d'écart, juste ce qu'il faut pour économiser plusieurs milliers d'euros sur le coût de son crédit.

En effet, la question de la renégociation ne se pose que si le taux nominal (hors assurance) auquel le prêt a été souscrit est supérieur d’au moins 1% aux taux actuels. Mais ce n’est pas un élément suffisant. Il faut également regarder le nombre d'années qu'il reste à rembourser. Les professionnels estiment que l’opération est rentable dans la première moitié du crédit, sachant que l'emprunteur rembourse d'abord ses intérêts au début du prêt, puis le capital.

"C’est là qu’une baisse du taux nominal a le plus d’impact. Il convient de se reporter au tableau d’amortissement, qui indique cette répartition entre intérêts et capital pour chaque échéance. Renégocier un prêt lorsque le capital en est majoritairement amorti n’est pas toujours intéressant", enchérit 60 Millions de consommateurs, qui a lancé un simulateur pour connaître le montant restant dû avant et après une renégociation.

Attention à l'indemnité de remboursement anticipée

Pour générer encore plus d’économies sur le coût total du crédit, le magazine conseille aux emprunteurs d’aborder en priorité avec leur banquier la question du raccourcissement de la durée de remboursement du prêt. "Des frais d’aménagement de crédit vous seront facturés. Ils sont difficilement négociables actuellement, sauf si vous souscrivez un autre produit, poursuit le média édité par l’Institut national de la consommation (INC)".

Et si votre banquier refuse ou n’est pas compétitif, le rachat du crédit par un autre établissement doit être envisagé, suggère 60 Millions. Il s’agit d’un remboursement total au moyen d’un nouveau prêt souscrit dans une banque plus compétitive. Mais attention à l’éventuelle indemnité de remboursement anticipée (IRA) à rembourser dans ce cas, prévient le magazine. Elle peut en effet atteindre six mois d’intérêts, sans dépasser 3% du capital restant dû, "ce qui n’est pas négligeable, étant donné les sommes en jeu".

"Autre point à noter: si vous faites racheter votre crédit par une autre banque, vous risquez de payer votre assurance emprunteur plus cher, car vous aurez vieilli de quelques années depuis l’obtention du prêt… Enfin, depuis le 1er octobre 2016, le taux annuel effectif global (TAEG) qui est proposé inclut tous les frais, y compris les frais de tenue de compte que la banque vous facturera", conclut 60 Millions.

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Julien Mouret