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Vers une baisse des taux de crédit immobilier en octobre ?

cafpi se veut rassurant sur les conditions de crédit immobilier

cafpi se veut rassurant sur les conditions de crédit immobilier - dr

Le courtier en crédit Cafpi envisage une baisse des taux d’intérêts des prêts immobiliers « comprise entre 0,25 % et 0,5 % », à compter du mois d’octobre. Une répercussion de la tendance à la baisse de l'OAT 10 ans, taux de référence des banques.

Après la véritable cacophonie qui semblait orchestrée par les courtiers en crédit récemment, il était difficile d’y voir clair dans les taux de crédit immobilier, tant les signaux semblaient contradictoires. Si Empruntis parlait en début de semaine dernière de stabilité, Meilleurtaux mentionnait pour sa part une légère baisse, de 0,07 %. Cafpi se manifeste ce vendredi, et livre quant à lui des prévisions encourageantes. Le courtier anticipe une possible baisse pour le mois d’octobre, pouvant être comprise « entre 0,25 % et 0,5 % ». En termes de taux fixes, le courtier observe actuellement un niveau de 3,80 % pour les prêts sur 15 ans, 4,00 % sur 20 ans et 4,20 % sur 25 ans.

« Effet papillon »

Le groupe se fonde sur l’analyse de l’OAT 10 ans, qui sert de référence aux banques pour fixer leurs grilles tarifaires. Celle-ci « a baissé de 100 points de base atteignant 2,7 % contre 3,7 % avant l’été », affirme Cafpi. Pour le moment, rien ne bouge dans les taux de crédit, convient le courtier, mais la donne pourrait changer très prochainement. « A chaque baisse de l’OAT, on constate qu’il faut un délai de 4 à 5 mois pour avoir une répercussion effective sur les taux des banques. La stagnation puis la chute ayant débuté en mai, il y aura un véritable effet sur les taux, si effet il y a, qu’à partir d’octobre », indique Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi.

Peu de risques dans le prêt immobilier

Pour autant, le risque de baisse importante de la production de crédit par les banques n’est pas écarté. Les dispositions restrictives issues de la réglementation Bâle III, imposant un renforcement des fonds propres des banques et une plus grande sélectivité dans l'octroi de crédit, pourraient rendre ces dernières plus frileuses en cas d'aggravation de la conjoncture. Un scénario que ne semble pas néanmoins privilégier Cafpi, du moins pour l'immobilier, estimant que « les crédits immobiliers représentent un risque généralement peu élevé pour les banques. C’est aussi pour elles un excellent moyen de prendre des parts de marché sur la concurrence, d’augmenter la production et le chiffre d’affaires ».

Léo Monégier